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Le Marathon des Gorges de l’Ardèche sous le souffle du Mana des Pirogues V6

18th October 2025

À quelques semaines du Marathon International des Gorges de l’Ardèche (7 et 8 novembre 2025), l’effervescence monte à Vallon-Pont-d’Arc ! Véritable institution depuis 1985, cette course mythique attire chaque année plusieurs centaines de passionnés de pagaie venus affronter les rapides spectaculaires de l’Ardèche dans un décor grandiose. Après avoir accueilli les pirogues V6 pour la première fois en 2024, l’événement poursuit son ouverture aux nouvelles disciplines avec, cette année encore, un classement dédié aux équipages de pirogues. Faustine Charmasson, éducatrice sportive au sein de l’association Vallon Plein Air et co-organisatrice du Marathon, revient sur cette belle évolution qui mêle tradition, esprit d’équipe et découverte culturelle. Entre sensations fortes sur l’eau et ambiance festive à terre, elle nous dévoile les coulisses d’un rendez-vous incontournable de la glisse en eaux vives.

Bonjour Faustine ! Peux-tu nous parler de ton rôle au sein de Vallon Plein Air et de l’organisation du Marathon et de ton parcours personnel dans le monde de la pagaie ?

Je suis éducatrice sportive en canoë-kayak au sein de l’association Vallon Plein Air. Je suis arrivée au club il y a maintenant quatre ans et demi. Avec ma collègue Christina, nous reprenons cette année la responsabilité de l’organisation du Marathon International des Gorges de l’Ardèche.

J’ai commencé le kayak un peu sur le tard, à la fin de la cinquième, après une discussion avec une copine qui m’a proposé de faire un stage d’été au club. J’ai adoré l’ambiance, la sensation de glisse et l’adrénaline que procure ce sport. J’ai ensuite enchaîné deux autres stages le même été, et je me suis rapidement prise au jeu !

Par la suite, je me suis très vite orientée vers la compétition en kayak slalom et j’ai eu la chance de participer aux championnats de France cadets et juniors. J’ai pratiqué de manière intensive pendant cinq ans, deux ans au collège et trois ans au lycée, au sein du centre d’entraînement départemental.

J’ai dû faire une pause en entrant dans les études supérieures, pour des raisons logistiques, mais j’ai repris récemment (il y a six ans tout de même) après une réorientation professionnelle. J’ai obtenu le BP Activités Physiques pour Tous, et c’est grâce à ce diplôme, et à mon passé de kayakiste, que j’ai pu rejoindre Vallon Plein Air comme éducatrice sportive.

L’an dernier, les pirogues ont été officiellement introduites sur le Marathon des Gorges de l’Ardèche. Peux-tu revenir sur cette épisode et quel bilan en tires-tu ?

L’année dernière, nous avons souhaité mettre en avant les pirogues V6, déjà présentes en off sur le Challenge du Pont d’Arc. L’idée était de valoriser une autre culture de la pagaie, tout en favorisant un fort esprit d’équipe. Au-delà de l’aspect esthétique de cette navigation, c’était impressionnant de voir évoluer ces grandes embarcations à six places, avec leur bras balancier qui stabilise le bateau et donne à la pirogue cette allure si particulière. Le mouvement synchronisé des équipages, la glisse fluide sur l’eau et le travail collectif ont vraiment apporté une autre dimension à la course.

Le bilan est très positif : la présence des pirogues a insufflé une belle énergie au Marathon, de la diversité et beaucoup de curiosité de la part du public.
Cette année, nous espérons accueillir encore plus d’équipes, notamment venues d’autres régions ou de clubs spécialisés en V6, afin de poursuivre cette belle ouverture vers la culture de la pirogue.

Peux-tu nous rappeler brièvement l’histoire du Marathon International des Gorges de l’Ardèche et comment l’événement a évolué au fil des années, notamment avec l’ouverture à de plus en plus de types d’embarcations ?

Le Marathon International des Gorges de l’Ardèche a vu le jour il y a 40 ans, en 1985, grâce à une poignée de passionnés de kayak désireux de mettre en valeur notre territoire. Ils ont eu l’idée un peu folle de transformer les gorges de l’Ardèche en terrain de jeu pour organiser une course. Une petite centaine de participants se sont alors lancés dans cette première édition. Les organisateurs, encore présents aujourd’hui, ne pouvaient pas imaginer que quarante ans plus tard, l’événement deviendrait un rendez-vous incontournable, rassemblant plusieurs centaines de passionnés chaque année.

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Au fil des décennies, le Marathon a beaucoup évolué. Le début des années 2000 a été particulièrement marquant, avec des éditions accueillant plus de 2 000 participants, notamment après la médaille olympique de Benoît Peschier. La période 2017-2021 a été plus difficile, avec trois éditions annulées sur quatre, mais l’événement a su perdurer grâce à l’enthousiasme local et à l’engagement des bénévoles, profondément attachés à l’association et à la course.
Parallèlement, le Marathon a su s’ouvrir à de nouvelles pratiques et accueillir une diversité d’embarcations : SUP en 2016, mise en valeur des V6 en 2024… Cette ouverture a non seulement enrichi l’événement, mais elle a également renforcé l’esprit collectif et l’attractivité de la course. Chaque année, des pratiquants de tous niveaux se retrouvent sur cette rivière mythique, animés par leur passion pour la pagaie et le plaisir de partager cette expérience unique.

Cette année, les V6 auront donc leur propre classement. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?

Cette année, nous avons choisi de renouveler le classement dédié pour les V6, initié en 2024, afin de mieux mettre en valeur cette discipline et de reconnaître l’engagement particulier des équipages. Les pirogues à six places nécessitent une organisation et une cohésion très spécifiques, différentes de celles du kayak ou du canoë individuel. Ce classement leur offre donc une visibilité propre. Il permet également aux participants de se mesurer entre eux, tout en enrichissant la diversité de l’événement et en offrant au public un nouveau spectacle sur l’eau.

Les Gorges de l’Ardèche offrent des passages techniques et des rapides qui peuvent impressionner certains équipages. Comment les V6 se comportent-elles dans ces conditions ? Y a-t-il des conseils ou des aménagements particuliers pour faciliter la navigation ?

Les Gorges de l’Ardèche alternent entre des plans d’eau calmes et des rapides techniques, généralement classés entre 1 et 2 sur une échelle de 1 à 6, qui peuvent impressionner. Pour les V6, cela demande un peu d’adaptation : ces grandes pirogues sont stables, mais lorsque le niveau d’eau est bas, il faut slalomer entre les rochers et ajuster sa trajectoire avec précision.
Heureusement, comme les autres années, un débit minimum est assuré grâce à un lâcher d’eau, ce qui facilite grandement la navigation et offre davantage de possibilités de trajectoire. Pour que les V6 ne soient pas gênées dans leur progression, elles sont positionnées parmi les premières embarcations au départ du challenge, ce qui permet de préserver leur trajectoire et leur rythme.

Quelles mesures sont mises en place pour assurer la sécurité des équipages notamment dans les rapides et passages délicats ? Quelles sont les règles obligatoires et équipements de sécurités

Avant tout, il n’est pas nécessaire d’avoir déjà pratiqué la descente des Gorges de l’Ardèche pour participer au challenge V6. Simplement, la coordination et la communication entre les pagayeurs sont indispensables pour franchir les rapides en toute sécurité et profiter pleinement de la descente. Il faut aussi être en bonne condition physique, à l’aise dans l’eau et savoir nager, car la descente dure entre deux et trois heures et comprend une trentaine de rapides.
Pour votre sécurité, le port d’une tenue thermique adaptée, de chaussures fermées ou de chaussons, d’un gilet de flottabilité et d’un casque est obligatoire. L’usage d’écopes est également fortement conseillé pour vider l’embarcation rapidement si nécessaire.
En cas de chute, laissez-vous flotter sur le dos, les pieds en avant, et attendez la fin du rapide avant de nager vers le bord. Ne tentez jamais de vous relever ou de vous appuyer au fond. Pour la trajectoire, privilégiez l’intérieur des virages et contournez légèrement les vagues sans sortir du courant, zone la plus rapide et stable.


Des équipes de sécurité sont présentes tout au long du parcours, notamment sur les rapides les plus techniques, pour intervenir si besoin. Même dans les zones les plus reculées de la réserve naturelle, vous ne serez jamais seul. À mi-parcours, un ravitaillement est prévu pour reprendre des forces et poursuivre la descente en toute sécurité.

On sait que les piroguiers aiment faire la fête ! Que vont-ils trouver à Vallon-Pont-d’Arc pendant l’événement pour prolonger la fête après la course ?

Le Challenge du Pont d’Arc est réputé comme la course la plus festive du Marathon International des Gorges de l’Ardèche. L’ambiance y est unique : la majorité des participants sont des amateurs qui viennent avant tout pour profiter de l’énergie incroyable du départ et de la traversée de la réserve naturelle en pleine période automnale, un cadre exceptionnel réservé aux participants.


Dès le retrait des dossards, les piroguiers pourront flâner dans le village des exposants à Vallon-Pont-d’Arc, découvrir des animations et profiter de la buvette tout au long de la journée avant de participer à la cérémonie d’ouverture le vendredi soir.

Après la course, à Saint-Martin d’Ardèche, le marché gourmand permettra de se restaurer et de partager un moment convivial entre participants et familles.
Et pour prolonger la fête jusqu’au soir, la cérémonie de clôture à Vallon Pont d’Arc propose un moment convivial autour d’un repas et d’un concert, qui sont désormais devenus des incontournables de l’événement. C’est le parfait moyen de célébrer l’effort, de retrouver ses amis rameurs et de clôturer la journée dans une ambiance festive et chaleureuse.

A propos de l’auteur

Mathieu Astier

Commentateur et speaker trilingue d'événements sportifs, Mathieu est le fondateur de TotalSUP, TotalWING et désormais TotalPaddler. Pratiquant de V6, OC1 et V1 au sein du club landais Mana'o Va'a Landes, il consacre sa vie professionnelle à la glisse et à la pagaie depuis 2013. Fort de plus de 20 ans d’expérience en marketing et communication digitale à l’international, Mathieu a créé TotalPaddler afin de centraliser l’information, promouvoir les disciplines liées à l’océan et unir la communauté mondiale.

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